mercredi 12 septembre 2012

OCCASION HISTORIQUE : mariage pour tous

Soyons clair : J'ai toujours été contre le mariage gay, ou homosexuel. Car approuver un mariage gay, ce serait encore créer un nouveau ghetto. Sous couvert de donner des droits supplémentaires aux gays, on créerait une fois de plus une catégorie de sous-mariages qui leur serait destinée. 
La seule mesure qui soit égalitaire est l'ouverture du mariage, de l'adoption, et de tout autre droit actuellement réservé au couple constitué d'un homme et d'une femme, aux gays. On ne parle pas seulement de faciliter la vie des enfants ou conjoints des homosexuels, mais de déclarer à l'ensemble des gays qu'ils ne sont pas (plus) des sous-citoyens. 
Tant qu'il restera dans le droit français un article qui discrimine les couples formés de deux hommes ou de deux femmes, ou l'orientation sexuelle, le droit français sera homophobe. Et cela que ce soit au regard du mariage, des successions, de l'adoption, de la parentalité, de la procréation médicalement assistée, ou de tout autre sujet. 
Si l'on reconnait enfin, comme c'est le cas scientifiquement, que la parentalité des gays, comme la reconnaissance de leurs couples, ne nuisent ni aux enfants ni à la société civile, il faut clamer que les hommes et femmes orientés vers leur propre genre sont les égaux des autres. Il n'est pas question de contraindre qui que ce soit à se marier s'il ne le souhaite pas, ni d'obliger les confessions à pratiquer des mariages religieux entre personnes de même genre. Il n'y a non plus aucune attaque envers les institutions dites traditionnelles. Il s'agit juste de dire aux homosexuels qu'ils ont tous les droits des autres citoyens, et tous leurs devoirs; dans la constitution, la loi, les ordonnances, règlements, circulaires, décrets, arrêtés et toute autre règle officielle.
Toute limitation quelle qu'elle soit, ou création d'un statut particulier, serait un message qui voudrait dire que les gays sont tolérés, mais toujours pas de véritables citoyens de ce pays. La France a l'occasion historique, en 2013, de dire aux gay(e)s qu'ils sont sans réserve des composantes comme les autres de la société. J'espère qu'elle ne trébuchera pas sur quelque mesquinerie, et que nos dignes édiles ne se laisseront pas impressionner par les vociférations haineuses des sectaires et autres refoulés.