Le fracas du battage uppercute au rêveur son sommeil,
sa rétine ébahie ne peut happer le temps,
la modernité a cédé, emportée par l'élément,
minces bâtonnets gris sur le morne réveil.
Par delà la rage une porte se rebelle,
plus haut le bois se plaint malgré l'ardoise,
fille bleutée d'un terreau fidèle,
qui résiste à l'ondée quoique le vent dégoise.
Il repousse le drap, se défait du corps aimant,
sa chaleur inquiète a perçu le danger,
des choses claquent, d'autres sont en tourment,
quoi, qui, où faut-il courir et protéger?
Nées au pied de l'église les minces lamelles font rempart,
cognent sur les verres mais le séparent
du grondant et crachant souffle vengeur,
surprenant l'endormi et le songeur.
Son regard dépend de la fragile bougie
et s'évanouit lorsque la mèche rougit.
L'escalier tremblote et son pas suit son tangage,
dans le chaos ils partagent le même langage,
mais brusquement c'est le silence
La maison s'est tue un instant, écoute dans l'inquiétude :
Que prépare en tempête la violente engeance?
Qu'a t-on oublié qui souffre un assaut rude?
Le grain livre 1 domaine public
Puis le rugissement redouble,
bruits de tôles, hangars accablés,
la lueur s'efface, l'esprit se trouble,
ça mugit, ça timbale, ça rocke un tambour endiablé,
au flash zébreux mille rideaux s'arrachent,
La place noire cascade son trop-plein,
hystérie dansée que la sombreur lui cache.
Mais tandis que le village est plaint,
la rumeur s'affine,
le destin domine.
L'ire s'éloigne pour que la couleur revienne,
la radio répond, les luminaires se souviennent,
le courroux est parti.
Mais par là il y a un sort,
le vieux cerisier de ses branches s'est départi,
les gouttières lui pleurent un remords.
Il lui dit adieu,
un jour il le suivra mais il lui reste mieux,
quelques fruits à donner,
quelques fleurs à sonner.
Au jour la campagne lèche ses plaies,
le groseillier a égaré des feuilles mais gardé son troupeau,
ses grappes muriront au levant des blés espacés,
Le grain est passé...
oulala, t'as quand même appris à bien écrire aux Marroniers!!:)
RépondreSupprimerNIGLOO : Oui c'est là que j'ai appris à me laisser (un peu) aller à écrire.
RépondreSupprimer