lundi 25 juillet 2011

DE LA COLERE DES CONS ET DES FOUS

Il y a aujourd'hui sur le blog de Gildan l'interview d'un chanteur qui tente de dire ce qu'il pense en s'extrayant du politiquement correct. En paroles et en chanson, il aborde généreusement le sujet des cons. 
Il est stupéfiant, compte tenu du nombre de cons sur terre, qu'il n'y ait pas davantage de meurtres. Lorsque nos prochains se comportent comme des cons, des fois, on a une bouffée de colère, on ne sait pas ce qui nous retient. Lui est fier de s'être débarrassé des cons, perdant par là même un bon tiers de son public.  Pourtant cet artiste reste dans les limites. 
Car enfin qu'est-ce qui distingue l'homme civilisé du fou hystérique? Le fait qu'il se contienne. La colère est là pour nous donner de l'énergie de façon à nous faire passer les obstacles ou combattre avec raison nos ennemis du jour. Elle n'a pas pour utilité de nous faire exterminer des inconnus sans discernement. Pour cela il n'y a qu'un esprit dérangé. 
Mais pour qu'elle reste dans ses marques, il faut qu'elle s'exprime, par petites doses, afin d'éviter l'effet autocuiseur. C'est ce que fait ce chanteur avec ironie et accent prononcé. Je doute que celui-là tire un jour sur tout ce qui bouge. Cons de droite, cons de gauche, il leur règle leur compte à petites doses.
Pour en finir (provisoirement) sur le sujet, et compte tenu du fait que la peine de mort est indéfendable, il faudrait envisager de mettre tous les cons en prison. Hélas il ne resterait personne pour fermer la porte... 
Alors lorsqu'un fou plus dangereux que les autres fait un carnage, il faut se contenter de l'enfermer et pleurer le gachis épouvantable, la colère ne sert à rien.

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De la colère livre 1 Franz Marc domaine public
Cette petite digression était partie d'un post de Gildan. 
Le Petit Monde de Gildan veut faire découvrir ses passions musicales. D'accord, il est un peu obsessionnel des Hushpuppies, mais il a bien d'autres notes à sa partition. Ses goûts éclectiques lui permettent de passer d'une star oubliée des années 60 au groupe actuel plein de talent qui mérite davantage que le petit bout de salle qu'il occupe.
Pour éviter le professionnalisme aride, il allusionne ses vidéos et audios de sa vie de spectateur, de la politique ou la vie des blogs. Ce qui lui permet de rester dans un proximité familière sans vraiment s'étendre sur sa vie privée. 
Sa bonne humeur déborde dans l'utilisation de la typographie, les couleurs et les formes. J'ai découvert chez lui de nombreux musiciens, chanteurs ou groupes qui ne passent pas sans arrêt sur Fun. Rester un blog en naviguant entre les écueils de l'anecdotique, du jargon et de l'usure pro, du clientélisme ou du populisme, n'est-ce pas là un idéal de blogueur?
Le Petit Monde de Gildan, c'est par ICI.

mercredi 20 juillet 2011

CASE DEPART

Pour rompre avec le délicat murmure de la brise sous le soleil torride d'été pluie qui bat la terrasse, j'ai choisi de m'enfermer un peu au cinéma. Après avoir épuisé tout les genres que je fréquente d'ordinaire, je suis allé voir Case Départ. 
Autant dire que je m'attendais à la comédie débile  avec sortie de la salle en moins de dix minutes. Finalement comme le disent Telerama et les snobs habituels, la comédie aligne des gags anachroniques et des dialogues lourdingues la comédie est sans prétentions ce que l'on appelle généralement une série B, mais très regardable. 
On y découvre deux jeunes hommes à la peau plus ou moins sombre, plus ou moins bien intégrés dans la société française de 2010. Entre ambition servile et paresse rebelle, ils cherchent leur voie dans notre système loin d'être parfait. Mais en raison d'un sort vaudou, ils se retrouvent transportés aux antilles de 1780 en plein esclavage.

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Case Départ tous droits réservés au film
 Leurs certitudes sérieusement ébranlées par le contexte donnent lieu à un grand nombre de gags à l'occasion téléphonés, mais souvent irrésistibles. Les plus graves clichés sont évités, les opinions toutes faites combattues, et on passe un moment fort divertissant. 
Bien entendu l'esclavage du film est parfois un peu d'opérette, parfois platement horrible, mais le propos fait quand même réfléchir. L'un des personnages oublie dans la devise de la France la Fraternité, et les discussions d'après-film, en dépit des caricatures et au delà du rire, ont tourné autour de cette notion là. De plus en clin d’œil un jeune personnage se prénomme Victor, comme l'un des pères de l'abolition.
En sortant j'avais complètement oublié la chaleur écrasante les averses, le but est donc atteint.

mardi 12 juillet 2011

BILLET DEBILE DE L'ETE 1

Les six bonnes raisons pour détester le sexe en été


1 - En vacances on perd le principal avantage du humhum.

le principal avantage du humhum c'est de se détendre, se changer les idées, s'éclater les sens. Mais en vacances on passe son temps à visiter, bâfrer, faire du sport, se baigner, bronzer. On ne fait que se détendre,se changer les idées et s'éclater. Alors le humhum perd tout son intérêt.

2 - Les amours de vacances sont vouées à l'échec.

C'est bien connu, le ringard mal foutu qu'on n'aurait même pas regardé dans la rue en ville, en vacances avec de la house plein les oreilles, un bon coup dans le nez, et vu qu'il a mis une perruque de Madonna et une plume dans le cul, on va se laisser tenter. Le réveil sera difficile...

3 - La drague l'été c'est naze

Quand on drague, l'hiver on est soi-même, on fait des efforts raisonnables pour se mettre en valeur, on exagère un peu mais pas tant que ça. L'été, on se sent obligés d'en faire trop, on rit forcé, on se parfume trop, d'autant qu'avec la chaleur quand ça ne tourne pas, ça étouffe. On est hyperoptimiste, tout est gé-nial, tout le monde est beau et qu'est-ce qu'on s'amuse. On est juste artificiel et pathétique.
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Billet débile de l'été 1 livre1 plage domaine public

4 - L'été est le temps de prédilection pour les parasites

l'été est la période où on prend moins de précautions. L'ambiance est au relâchement et à la liberté, alors nos habitudes en matière d'hygiène se relâchent. Or justement les mycoses adorent la chaleur. Elles sont très contagieuses et se multiplient à la faveur des contacts. Ca envahit tout le corps et particulièrement les parties intimes et les plis naturels. Si on ne fait rien, il faudra bientôt un rateau pour soulager les démangeaisons. Et franchement se passer pendant des semaines des produits collants pour éliminer les champignons récidivants c'est pas agréable. Il faudrait aborder dans la foulée le problème des morpions et de la blenno, mais c'est vraiment trop dégueu.

5 - L'été casse la magie

C'est bien connu, les préliminaires dans le humhum c'est le meilleur. Deviner le corps à travers les vêtements, déshabiller lentement pour dévoiler le mystère, profiter de chaque parcelle de peau, chaque poil qui apparaît. Mais l'été, on a passé toute la journée à regarder le corps dévêtu. Au début on est excité mais à la fin de la journée, on est juste saturé, gavé. A quoi bon découvrir ce qui a été exposé au public sans retenue? ce serait comme s'essuyer avec une vieille serviette sale et déjà humide.

 6 - L'amour à la plage, le soleil, le sable, tout ça

C'est très romantique l'amour à la plage. Mais quand on a bien chauffé, le moindre contact brûle et est insupportable. Et le sable est de même nature que la toile d'emeri et le papier de verre, dès qu'on frotte un peu ça devient douloureux et sanguinolent. On serait mieux en ville dans un bon lit.

Ah oui, au fait, je n'ai pas prévu de vacances en été. Je pars en septembre. Et toi?

mercredi 6 juillet 2011

EDUCATION ET TOLERANCE

Alors que les Gay Prides se terminent, une information venant de Guebwiller en Alsace vient comme une gifle à la face de la République: Un enseignant d'une école religieuse de la ville a été prié de choisir entre démission et cure de désintoxication en Espagne.
Drogue dure, dira t-on? Non, le professeur de 35 ans, dont la compétence professionnelle n'est pas en cause, avait décidé de vivre sa vie de couple avec un homme. En tout bien tout honneur. Dieu merci, c'est le cas de le dire, il a opté avec réalisme pour la démission forcée. Il en a été quitte pour une période de dépression, comme dans tout harcèlement moral. L'école se justifie en affirmant que le mode de vie du professeur est incohérent avec l'éthique de l'établissement.
Je frémis à l'idée qu'il ait pu céder à la deuxième proposition et qu'il ait été perdu non seulement pour l'éducation de nos têtes blondes, mais aussi pour l'humanité. Car ces camps de rééducation mentale ont prouvé leur inefficacité et leur dangerosité pour leurs victimes. Faut-il le répéter, l'homosexualité ne se "guérit" pas, tout simplement parce qu'il ne s'agit pas d'une maladie.
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Education et tolérance livre 1 couple domaine public.
Toutes les tentatives de "guérison" échouent, obtenant au pire une renonciation de la victime à vivre sa vie normalement, au prix de troubles mentaux. 
Outre le sujet du harcèlement moral et du licenciement abusif, il reste le problème de l'école et de son "éthique". Je n'ose imaginer la vie des enfants qui découvrent leur homosexualité dans et en marge de cette école. Si le choix de vie d'un homme de vivre en couple avec un autre homme adulte et consentant est "incohérent" avec l'éthique de l'école en question, alors l'éthique de l'école est incohérente avec les droits de l'homme tels qu'on les conçoit en France. 
Il me semble que le choix à donner à cet établissement doit être soit de renoncer à enseigner à des enfants de France, soit de faire une cure accélérée de "désintoxication" à l'intolérance, se concluant par un abandon définitif des discriminations envers les gays.
J'espère que la Halde aura la volonté et le pouvoir d'imposer une de ces deux solutions. Et que l'Europe se penchera sur l'existence éventuelle d'un camp de torture sur son territoire, en Espagne.

samedi 2 juillet 2011

WOODY L'ENCHANTEUR

J'ai une love story avec Woody Allen. Oh, je sais, il préfère les femmes, et d'après la rumeur elles le lui rendent bien. Je suis d'autant moins suspect d'orgueil ou de vantardise que je partage cet amour avec des centaines de milliers de français. Je ne peux décemment pas avouer quand j'ai commencé, n'étant plus de la fraîcheur du jour.
J'appréhendais pourtant l'arrivée du cru 2011 du grand cinéaste, au vu de critiques très négatives, et car j'ai attrapé depuis quelques mois une cinématose aigüe. J'ai détesté quasiment tous les films que j'ai vu, et comme j'ai moyennement aimé les derniers Woody Allen, je craignais le pire. Il ne rejoignait plus autant mes névroses, il m'embarquait cahin-caha dans ses périples loin de New York. Cette fois il prétendait me faire rêver de Paris, moi qui n'aime Paris que dans la fugacité d'un weekend volé.
Mais dès le début du film, il n'hésite pas à exposer une longue carte postale des coins typiques de Paris sur fond jazzy. Je me sens nostalgique de mes promenades nocturnes lorsque j'ai habité brièvement  la capitale, et la nostalgie ne me quittera pas de tout le film. Le héros a besoin de fuir une famille américaine plus caricaturale qu'un article du New York Post, et une merveilleuse échappatoire se présente.
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Minuit à Paris livre1
Paris recèle bien des surprises, et moi aussi les années vingt sont ma référence d'époque bénie. J'en aime l'art, la décoration, les modes vestimentaires, et je raffolerais d'y vivre, à condition bien sûr de faire partie de ces bourgeois-artistes pour lesquels les salons étaient des cantines. Dans Minuit à Paris, on rencontre du reste des célébrités d'époque, comme Picasso ou Gertrude Stein, excusez du peu. On aperçoit également Le brillant compositeur jazzy Cole Porter, dont les belles chansons d'amour ont dû être écrites en pensant à un homme...
Aussitôt que j'ai connu Marion Cotillard, je lui ai trouvé un visage de Betty Boop. Elle était très jeune, et elle est devenue une très belle femme capable de se fondre dans tous les milieux. Elle est donc parfaite dans le film, le Paris des années vingt, le rôle de la femme fatale, une histoire qui m'a embarquée et dans laquelle j'aurais aimé rester. 
J'ai vu arriver la fin du film avec beaucoup de regrets, et la circulation pour me ramener chez moi avait des allures de rallye Hispano-Suiza et Bugatti. Ma nostalgie n'est pas une fuite du temps présent, l'inventivité révolutionnaire des années vingt sont une source de modernité dans notre décennie un peu décadente. 
Un motif d'espoir, qui donne envie d'être heureux à Paris à minuit, ou ailleurs ici et maintenant. Tout comme Minuit à Paris, le film de Woody Allen.