Je reconnais que la bande de gosses qui refait le monde dans l'ancienne gare abandonnée, on nous l'a déjà fait en long en large et en travers depuis les années 50. Le complot de l'armée qui finance des expériences louches dans le dos des honnêtes citoyens ne révolutionne pas non plus le cinéma. Bien sûr, l'histoire de l'extra-terrestre qui veut juste rentrer chez lui et que le méchant-monde-des-humains ne comprend pas ne dit rien non plus à personne, lol. Le scénario de Super 8 avait donc tout pour nous faire goûter le plus sirupeux dessert en jelly réchauffé de 2011. Eh bien ...Ce n'est pas entièrement faux. Franchement pendant toute la projection, j'ai pris sur moi pour passer sur les ficelles assez prévisibles de l'intrigue. Du très classique.
Mais en réalité ce film n'est pas de science-fiction. Celle-ci sert de paravent à une comédie de mœurs pleine de délicatesse. Les jeunes personnages ont la qualité d'engagement du début de l'adolescence. Ils jouent avec le plus grand sérieux, à l'image des adultes, mais décalés et intrépides comme des enfants. Si on l'avait oublié, ce temps intermédiaire entre l'enfance et la majorité est celui de tous les possibles. Ils peuvent se montrer plus sagaces, responsables, d'une créativité débordante, et totalement inconscients.
Super 8 tous droits réservés au film
Le spectateur plonge dans leur monde et voit les habitants de la petite ville avec leurs yeux. Nous oublions à quel point les gens sérieux et importants paraissent absurdes et limités, quand on les découvre en grandissant. Par petites touches, avec ses effets spéciaux grandiloquents, le réalisateur nous le rappelle.
Il oppose la fraîcheur du petit clan astucieux et le carton pâte des vrais durs.
En se levant lors du rallumage des lumières dans le cinéma, on se rappelle que la vérité est là : Ne pas être dupe, mais y croire quand même. Et à l'image de notre vie de faux-semblants dans laquelle on essaye de faire un truc intéressant, le générique de fin recèle une pépite qu'il ne faut pas manquer, le vrai sujet de ce film.
Il y a des guimauves plus vertes ou des magiciens plus téléphonés qui m'ont moins accroché que Super 8 dans la catégorie gros budgets. Et qui ne m'ont pas fait revisiter E.T, Alien, La guerre des boutons, Godzilla 54, Stand by me, Les envahisseurs ou Men in black.
ah mais il est sorti ça fait un moment, c'est plus une seance à popcorn et coca!!:)
RépondreSupprimerTrès bon film du dimanche soir. Je l'ai vu la semaine dernière, j'ai passé un un très bon moment.
RépondreSupprimer@Nigloo : pitié, non, pas de popcorn... pitié pour les voisins !
NIGLOO : Et tu as remarqué qu'au passage je faisais de la pub pour le Godzilla de 1954? Bon, il n'est pas facile à trouver encore au cinéma, mais qui sait, en cherchant bien. C'est que je ne suis pas fan des gros films sortis cet été. c'était mieux l'année dernière...
RépondreSupprimerTAMBOUR MAJOR : Rhôlala, ce popcorn! comment peut-on grignoter en continu pendant que la pauvre actrice se fait trucider à grands coups d'hémoglobine? Alors que moi, quand je m'aperçois que mon cornet est fondu, il me suffit de changer de pantalon.
RépondreSupprimerJ'ai vraiment bien aimé le fait que ce soit un vrai film hommage et patchwork de tous les films à la "Goonies" des années 80 et au-delà. J'ai passé aussi un super moment à la cool. :D
RépondreSupprimerAh, oui, je n'avais pas pensé aux Goonies!
RépondreSupprimerAvec les films cinéphiles, on rajeunit.
@ Flavien : tu changes de pantalon en plein cinéma toi ? Hum... et donc quelle est la salle où tu as tes habitudes ? ^^
RépondreSupprimerTAMBOUR MAJOR : héhé!
RépondreSupprimerAh oui, je l'imagine bien le Flavien, calé dans son siège et si bien agrippé à son "cornet" que tout dégouline sur le pantalon... hu-hu-hu !
RépondreSupprimerDEEF : Et qui râle à propos des grignoteurs de popcorn et encore plus des mamies bonbons!
RépondreSupprimerHeu... Tu manges quoi toi au ciné?