jeudi 10 novembre 2011

INDIGNEZ VOUS

Je fais (très) rarement de la politique sur ce blog. 
Néanmoins aujourd'hui je suis Indigné. 
Les marchés financier sont en train de mettre à genoux l'Europe et la France, c'est à dire nous. 
Cela n'est rendu possible que par un manque de fermeté des gouvernements qui n'utilisent pas suffisamment d'arme de dissuasion contre les spéculateurs et les créanciers des différents pays. Rappelons que l'Islande a  tenu ce discours de fermeté lors d'une quasi-faillite du pays, en nationalisant les banques et en s'appuyant sur deux référendums pour refuser les diktats des créanciers. Bien lui en a pris, sa situation se normalise sans trop de casse.
Ce sont les marchés financiers qui ont créé le chaos actuel en développant des produits aberrants et une spéculation forcenée. 
Ce sont eux qui s'appuient maintenant sur la mollesse des gouvernements pour faire des profits gigantesques sur le dos des citoyens européens.
Je soutiens donc le mouvement des Indignés  qui fait pression, sans distinction de parti ou de bord politique, sur les instances françaises et européennes pour une fermeté totale à l'égard des marchés financiers. 
Je ne souhaite pas le grand soir, mais le pouvoir doit rester aux citoyens et nous exprimerons cette exigence le 11 novembre partout en France.

6 commentaires:

  1. Vous n'avez pas le choix.

    Soit vous êtes révolutionnaires et vous voulez tout casser (et il y aura du sang, il faudra l'assumer).

    Soit vous voulez garder l'ordre bourgeois en place (c'est à dire sauver votre petite voiture, votre petite maison et vos petites vacances à la plage), et vous ne vous rendez pas compte que le problème de fond, ce ne sont pas les produits structurés, qui ont seulement été créés par les banques pour répondre à une folie générale de l'endettement depuis 35 ans, destiné à sauvegarder le niveau de vie des occidentaux sans faire trop d'effort.

    Entre les deux, l'indignation petite-bourgeoise est une foutaise.

    L'Etat français emprunte 25% de son budget annuel aux marchés (servant à payer les fonctionnaires, la santé, l'éducation nationale, etc...), il est là le vrai problème de dépendance aux marchés.

    Si vous ne voulez pas de grand soir, il faut donc que l'Etat français équilibre sa balance courante et donc rigueur très forte (moins de fonctionnaires pour un service équivalent, hausse de la TVA pour une baisse de l'hyper consommation, baisse drastique des retraites et augmentation de l'age de départ) et compétitivité du travail seront au rendez-vous (moins de charges et plus d'heures de travail, investissement R&D).

    Apprêtez vous à souffrir dans les deux cas, pour de vrai.

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  2. ANONYME :D'abord merci de vous donner la peine de me répondre sur le fond.
    Je suis partiellement en accord avec vous. L'instauration d'une certaine rigueur me paraît en effet indispensable, mais ne s'agit -il pas juste d'une gestion équilibrée? L'Etat devrait pouvoir emprunter à long terme pour des besoins à long terme, infrastructures et investissements à vingt ou trente ans, et jamais pour de la trésorerie comme il le fait.
    Vous avez évité de me traiter de grand bourgeois, ce dont je vous suis reconnaissant. Néanmoins mon raisonnement de petit bourgeois m'amène à penser que la mondialisation enclenchée par les Etats-Unis depuis plus de quinze ans manque de régulation. En l'état elle revient à aligner progressivement les conditions de travail et les revenus des actifs du monde entier sur les moins-disants, ce qui ne me satisfait pas. La loi de la jungle en vigueur creuse l'écart entre les riches (financiers) et les actifs (travailleurs), à l'échelle du monde.
    Là où nous différons totalement, c'est que je ne crois pas que le choix se limite à la révolution ou la soumission. Dans les démocraties il y a plus d'un moyens de pression sur les pouvoirs élus, et pas que le bulletin de vote. Il y a aussi la manifestation et la grève, qui ont donné de grands résultats par le passé. Les manifestations des Indignés, moins pathétiques dans d'autres pays qu'en France, peuvent faire pression sur les gouvernements pour les contraindre à changer de politique, réguler les marchés financiers et mettre de l'ordre dans l'économie mondiale. Nous avons aussi besoin d'une Europe fédérale, parce que la France c'est peanuts sur la scène mondiale.
    En vrac et avec souffrances calculées et justifiées.

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  3. Tout le monde veut maintenant une Europe fédérale, mais tout le monde a voté contre le traité constitutionnel qui en était le prélude... Cherchez l'erreur.
    Quant au discours "la révolution, sinon rien" qui veut "tout casser" et méprise la soi-disant "indignation petite bourgeoise", c'est tout autant une foutaise ; c'est même une foutaise de graine de dictateur : les exemples fourmillent dans l'histoire. La révolution française, qui s'est traduite par cette horreur de comité de salut public, une bande de terroristes sanguinaires qui a je ne sais combien de morts sur la conscience. Et les révolutions bolchevique ou chinoise... n'en parlons même pas. Les communistes ont plus de meurtres à leur actif que n'importe quel tyran du monde.
    On peut parfaitement faire évoluer les choses sans "tout casser", c'est une question de volonté politique.

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  4. DEEF : le débat est très vif, en particulier en Allemagne, à propos de l'Europe Fédérale. Le traité constitutionnel n'était qu'une étape très modeste mais il peut servir de base pour aller plus loin. J'espère.

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