Son épouse lutte avec dignité et droiture contre la tyrannie par la résistance non-violente. Elle tente d'animer le mouvement de libération, en dépit des pièges tendus et des pressions exercées par les despotes. Lui louvoie en trimballant leurs enfants, entre la Birmanie et l'Angleterre, au gré des visas reçus ou refusés. Le scénario est centré sur la vie personnelle de cette famille, sans occulter le combat politique de cette femme et ses partisans.
The Lady 1
Les paysages et les décors sont magnifiquement filmés, l'histoire se déroule sans heurts, et les moments d'effroi sont équilibrés par des instants de rire ou d'émotion. Le film est optimiste car en restant en vie et en organisant un retentissement international, le personnage principal suit son objectif sans faille.
Je craignais que Luc Besson ne laisse libre cours dans son nouveau film à sa naïveté et son goût des grands effets, alors que le sujet de The Lady nécessitait rigueur et engagement.
On pourra trouver qu'aborder l'action d'une telle femme par l'angle de son histoire d'amour est puéril : C'est un peu comme si l'on filmait une biographie de De Gaulle à travers le regard de sa femme Yvonne.
The Lady 2
En fait, en sortant de cette séance on a
surtout envie de parler de l’héroïne qui a inspiré le réalisateur, Aung
San Suu Kyi. Cette personne est en Birmanie en ce moment même et son action continue, les journaux en rendent compte régulièrement.
Le parti pris de Besson d'aborder son icône sous l'aspect sentimental ne l'empêche pas de s'effacer derrière son héroïne. Par sa simplicité, son œuvre donne envie de s'intéresser à la femme politique qui lutte contre une junte grotesque et sanglante en Birmanie. C'est un compliment pour un long métrage qui attire l'attention sur une personne hors du commun.
Le parti pris de Besson d'aborder son icône sous l'aspect sentimental ne l'empêche pas de s'effacer derrière son héroïne. Par sa simplicité, son œuvre donne envie de s'intéresser à la femme politique qui lutte contre une junte grotesque et sanglante en Birmanie. C'est un compliment pour un long métrage qui attire l'attention sur une personne hors du commun.
Et après tout, on va bien au cinéma pour oublier le quotidien, et sur ce plan c'est réussi. The Lady sort demain en france.
Tu as eu droit à une avant-première ?
RépondreSupprimerOn est plus habitués à des films "spectacle-action-SF" avec Besson. du coup, j'aurais un peu de mal à lui faire confiance sur un sujet comme celui-là. Mais si tu dis que c'est bien...
ah bin y'a des privilégiés!!^^ Tiens ça me rapelle le concert de Jane Birkin à la saline Royale d'Arc et Senans , elle avait rendu hommage à Aung San Suu Kyi!!
RépondreSupprimerDEEF : Sur ce coup-là il s'est retenu, aucun doute. Les images sont magnifiques c'est très bien filmé.
RépondreSupprimerReste que le point de vue du scénario peut interroger.
NIGLOO : J'adore Jane Birkin. Une personne qui parait dans la vie être exactement ce qu'elle montre en public.
RépondreSupprimerPas étonnant qu'elle soutienne Aung San Suu Kyi. Cette femme pourrait obtenir la démocratie après trente ans de combat en Birmanie, un de ces jours.
N'étant pas cinéphile, je m'abstiendrais de commenter le film. Mais ton billet me fait tout de même réagir ne serait ce que pour souligner l'incroyable force de cette poignée de gens qui consacrent leur vie à faire changer le monde. Ils forcent le respect.
RépondreSupprimerEK91 : ce que j'ai surtout retenu du film avec le recul, c'est l'engagement tenace de cette femme qui persiste à être porte drapeau. Il y a aussi les inconnus, qui meurent pour la même cause sans en avoir la renommée.
RépondreSupprimerIls font penser à la Résistance, et comme tu dis forcent le respect.