samedi 2 juillet 2011

WOODY L'ENCHANTEUR

J'ai une love story avec Woody Allen. Oh, je sais, il préfère les femmes, et d'après la rumeur elles le lui rendent bien. Je suis d'autant moins suspect d'orgueil ou de vantardise que je partage cet amour avec des centaines de milliers de français. Je ne peux décemment pas avouer quand j'ai commencé, n'étant plus de la fraîcheur du jour.
J'appréhendais pourtant l'arrivée du cru 2011 du grand cinéaste, au vu de critiques très négatives, et car j'ai attrapé depuis quelques mois une cinématose aigüe. J'ai détesté quasiment tous les films que j'ai vu, et comme j'ai moyennement aimé les derniers Woody Allen, je craignais le pire. Il ne rejoignait plus autant mes névroses, il m'embarquait cahin-caha dans ses périples loin de New York. Cette fois il prétendait me faire rêver de Paris, moi qui n'aime Paris que dans la fugacité d'un weekend volé.
Mais dès le début du film, il n'hésite pas à exposer une longue carte postale des coins typiques de Paris sur fond jazzy. Je me sens nostalgique de mes promenades nocturnes lorsque j'ai habité brièvement  la capitale, et la nostalgie ne me quittera pas de tout le film. Le héros a besoin de fuir une famille américaine plus caricaturale qu'un article du New York Post, et une merveilleuse échappatoire se présente.
hebergeur image
Minuit à Paris livre1
Paris recèle bien des surprises, et moi aussi les années vingt sont ma référence d'époque bénie. J'en aime l'art, la décoration, les modes vestimentaires, et je raffolerais d'y vivre, à condition bien sûr de faire partie de ces bourgeois-artistes pour lesquels les salons étaient des cantines. Dans Minuit à Paris, on rencontre du reste des célébrités d'époque, comme Picasso ou Gertrude Stein, excusez du peu. On aperçoit également Le brillant compositeur jazzy Cole Porter, dont les belles chansons d'amour ont dû être écrites en pensant à un homme...
Aussitôt que j'ai connu Marion Cotillard, je lui ai trouvé un visage de Betty Boop. Elle était très jeune, et elle est devenue une très belle femme capable de se fondre dans tous les milieux. Elle est donc parfaite dans le film, le Paris des années vingt, le rôle de la femme fatale, une histoire qui m'a embarquée et dans laquelle j'aurais aimé rester. 
J'ai vu arriver la fin du film avec beaucoup de regrets, et la circulation pour me ramener chez moi avait des allures de rallye Hispano-Suiza et Bugatti. Ma nostalgie n'est pas une fuite du temps présent, l'inventivité révolutionnaire des années vingt sont une source de modernité dans notre décennie un peu décadente. 
Un motif d'espoir, qui donne envie d'être heureux à Paris à minuit, ou ailleurs ici et maintenant. Tout comme Minuit à Paris, le film de Woody Allen.

4 commentaires:

  1. Je connais pas le film mais en tout cas tu en parles très bien.

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  2. j'ai éclaté de rire sur "la fraicheur du jour" :)
    On s'en fout, l'important c'est que la courgette soit ferme!!:)

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  3. EK91 : "Minuit à Paris" est le dernier film sorti de Woody Allen, j'avais oublié de le préciser. Pour l'instant le seul film de l'année que j'aie bien aimé.

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  4. NIGLOO : Haha! Oui, n'oublions pas les choses essentielles. C'est qu'il a commencé dans les années 70, ce brave homme. Mais je n'ai pas vu "tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander", du même Woody Allen, j'étais trop jeune, ils l'ont interdit aux moins de 16 ou 18 je crois.

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