Il y a longtemps, un frère et une soeur étaient très complices. Aux dépens des parents bien sûr, il fallait bien que jeunesse se venge. La soeur n'était pas la dernière à organiser les bêtises.
Puis comme elle était l'aînée elle fut la première à s'engager en médecine. Le cadet lui fit réciter les premières années l'anapath, et autres horreurs destinées à torturer le cerveau des étudiants.
Elle subit quelques cours aberrants, car l'Organisation Mondiale de la Santé croyait encore que l'homosexualité était une maladie mentale nuisible mais incurable. Et peut-être contagieuse pour les enfants, ou les personnes fragiles, qui sait.Son frère, après avoir tenté une voie plus ordinaire comprit qu'il était né comme ça. Pas de chance, mais cela ne nuit pas immédiatement à leur relation. (Il comprit simplement qu'il aimerait mieux faire autre chose que médecine).
Quelques temps après il se réjouit lorsqu'elle trouva enfin l'homme de sa vie. Il fit tout ce qu'il pouvait pour la rassurer sur son choix, car il voyait que l'homme était sincère et amoureux. Il mit sa plus belle lavallière pour le mariage, car il y était en tant que témoin de la mariée. Un très beau jour dans sa vie, il y vint accompagné de son ami.
Il était invité au nid douillet des amoureux, il en était heureux. Le premier enfant arriva. Pour lui qui craignait n'en avoir jamais à lui, c'était merveilleux...d'être le parrain!
Puis la relation se grippa. Il ne fut plus invité que pour un noël décalé, et les communions. Le dialogue devenait froid et distant. Il ne suivit plus que de loin, deux fois, puis une fois par an, la vie de cette famille. On lui dictait les cadeaux à faire, il s'exécutait. Lorsque sa filleule eut dix huit ans rien ne changea. Mais il ne renonçait pas à écrire en faisant attention, les lettres parvenaient aux enfants.
Et la deuxième, Coralie, à dix sept ans, lui répondit. Un dialogue s'instaura. Drôle, elle avait de la répartie, elle était sympa, de mois en mois les lettres s'étoffaient.
Il y avait de nouveau quelqu'un dans cette maison-là qui le réjouissait. Juste avant ses dix huit ans elle lui fit sa première visite, jeune fille. Et d'autres ensuite. Elle venait par périodes de deux ou trois jours. Une vraie amitié s'intensifiait, et il ressentait une douce chaleur à chaque fois qu'il pensait à elle. Ils communiquaient par email, téléphone, puis réseau social et visiophone sur internet.
Elle avait 21 ans lorsqu'elle lui répéta ce qu'elle avait répondu à sa mère quelques jours avant : "Mon oncle et son copain, avec eux je suis bien, c'est tout!"
Ils aimaient rire comme des fous, sortir, partager toutes sortes d'activités.
Pourquoi je te raconte cette histoire?
Parce que quand je l'ai appelé pour ses 22 ans il y a deux semaines, elle m'a confirmé qu'elle arrivait demain. Youpi!
Alors ce sera un très bon week-end.
RépondreSupprimerEnjoy!!! :)
Yeah ! les amitiés familiales ! c'est beauuuu ! Je vous souhaite à vous trois un excellent week-end, profitez-en bien ! (là, il y a la liaison, tu vois ?)
RépondreSupprimerTriste et réjouissant à la fois.
RépondreSupprimer"- Famille je te hais.
- Moi non plus."
Profite bien de ton week-end avec ta filleule.
ouais comme Tambour. C'est triste et en même temps c'est super chouette que tu arrives avec ta nièce ce que malheureusement tu as perdu avec ta soeur. C'est un peu une partie d'elle, quelque part.
RépondreSupprimerProfites bien pour jouer le tonton gâteau.
RépondreSupprimerIl faut toujours avoir de la patience; quand elles sont là, mes petites filles demandent toujours quand "Tonton P" va arriver! Et quand elles auront l'age de comprendre, je ne pense pas que ça changera...
RépondreSupprimerProfitez bien!
Beau billet, plein d'émotions...
RépondreSupprimerNACHU : Oui, quatre jours géniaux! Je souhaite ce genre de partage à tout le monde.
RépondreSupprimerANTOINE : Oui, si tu savais comme je me suis éclaté! vu ses messages depuis, elle aussi apparemment, j'adore.
TAMBOUR MAJOR : "va, Rodrigue, je ne te hais point." (ça devait être quelque chose comme ça). Je ne suis pas rancunier, même si je le voudrais des fois. Alors j'en ai profité, profité...
FABISOUNOURS : Les quelques ressemblances me troublent parfois. Mais je passe vite à autre chose. Je sens que c'est différent cette fois. Cette amitié est plus solide car ce n'est pas le hasard qui nous a fait rencontrer, nous nous sommes choisi.
RépondreSupprimerCHRISTOPHE : Heureusement elle m'appelle par mon prénom! cinq heures de shopping acharné, ça te dis quelque chose?
NIGLOO : Je suis convaincu que tu seras leur tonton P adoré toujours et encore! Quand elles auront l'âge de comprendre elles t'apprécieront d'autant mieux.
RépondreSupprimerJONATHAN D. : Je suis heureux que tu aies partagé mes émotions. A bientôt sur ton blog!
@Flavien: au moins, il y a de l'espoir dans la jeunesse ! :-)
RépondreSupprimerJF: Hihi, oui depuis cinq ans j'ai repris espoir dans la jeunesse de ma famille!
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