Chaque année, j'y fais allusion : en gros du quinze février au quinze mai, je passe par le creux de mon année.
"Chaque année", c'est très vantard, vu que j'aborde le mois de mai pour la deuxième fois seulement dans ce blog. Comme d'hab, je croyais y échapper, ça devait être différent en 2011, puisque je comptais m'y prendre autrement.
J'ai tenté de (me) donner le change en écrivant une nouvelle, mais j'ai été rattrapé par ma déprime de saison qui a failli me faire rater même ce projet modeste.
Aucun regret, j'aurais été assez stérile en parlant d'autre chose : les films m'ont laissé froid.
Les premiers de l'année ne m'ont laissé aucun souvenir, mais je n'ai finalement vu ni Le discours d'un roi, ni Black Swann. Il valait peut-être mieux, plus tard je serai meilleur public.
J'ai trouvé le dernier fantastique, Source code, d'un sujet déjà abondamment traité, ennuyeux et répétitif, quoique Jake Gyllenhaal soit fort à mon goût dans ce rôle. La Proie a laissé quelques traces, par sa détestable violence hyperréaliste et le jeu remarquable d'Albert Dupontel. Mon père est femme de ménage, c'était mignon, là encore par l'élégance des acteurs. Je te passe sous silence les innombrables mièvreries qui n'ont trouvé aucune grâce à mes yeux tandis que j'écrivais la mienne.
Déprime et cinéma : Moi, Michel G, milliardaire, Maître du monde tous droits réservés à Vinciane Pierart – Delante Films
Dernièrement j'ai néanmoins vu Moi, Michel G, milliardaire, Maître du monde. Qui n'a pas grand chose d'une comédie, c'est plutôt nettement une satire, à mon avis fort bien résumée sur le milieu des affaires français.
J'aurais préféré que l'on montre davantage le copinage des élites, et non l'ascension d'un parvenu, mais c'est le prix à payer pour un coup de théâtre final bien amené.
Ce "Michel" est un Bernard (Tapie, Arnaud) dont l'ambition et la réussite n'ont d'égales que le cynisme financier. Laurent Laffite campe un journaliste, trublion séduisant et naïf dans l'entourage du grand homme, qui nous fait comprendre les réels risques pris par ces requins de l'entreprise. Le suspense est bien mené sur le sujet difficile des fusions-acquisitions et de la gestion financière. Pas vraiment drôle, mais souvent cynique et ironique.
Exactement ce qu'il me faut en ce moment. A se demander si les vrais cyniques, dont je ne suis pas, ne sont pas en fait des dépressifs chroniques, lol. Mais je sens que je vais bientôt en sortir...
C'est la première fois que j'entends parler de dépression saisonnière au printemps. En général c'est plutôt en automne et en hiver, quand les jours réduisent et que l'homme, vestige du passé, a soudainement peur que le soleil ne se lève plus...
RépondreSupprimerJe te souhaite de vite en sortir et sinon n'oublie pas : ici tu peux parler et parfois ça fait du bien :)
Répétitif Source Code ? C'est un peu le concept du film en même temps :)
RépondreSupprimerAllez, cette petite dépression saisonnière ne dure que le temps de s'adapter à la longueur des jours croissants et à prendre conscience qu'il faudra vite se débarrasser des quelques kilos pris pendant l'hiver pour être radieux l'été qui arrive ^^
Je connais bien cette petite dépression saisonnière. On est fatigué de l'hiver, on attend les vacances, et comme le dit Tambour Major, on a pris un peu de poids...
RépondreSupprimerDès que le soleil reviendra, que les pantalons laisseront la place aux shorts et que les chemises s'entrouvriront, ça ira mieux, tu verras. :)
Quant au ciné, je n'y suis pas allé depuis des années. Plus ça va, moins j'aime supporter les gens qui bouffent des pop corn pendant que je regarde "mon" film.
EK91: C'est curieux, car j'ai toujours l'impression que tout le monde est plus déprimé au printemps. Je vois peut-être les autres à travers la couleur de ma propre humeur? Autant je vois arriver l'hiver avec satisfaction, plein d'énergie d'entrer dans la saison du cocooning, autant il me faut dépasser la mi-mai pour sortir d'une légère morosité chronique, quoique je fasse. Pourtant cette année le temps s'est mis à l'été en avance!
RépondreSupprimerTiens c'est drôle (enfin, si on veut), j'en connais un autre...
RépondreSupprimerEssaie les séries, il y en a deux très bien en ce moment : Vampire diaries (Journal d'un vampire), sur les vampires, donc, un peu ado mais très bon scénario ; et The good wife (La femme exemplaire), sur l'univers judiciaire et politique vu par une femme qui reprend son boulot à 40 ans, après une interruption de 15 ans...
TAMBOUR MAJOR : Oui, je n'aurais jamais pris le risque de tourner un film dans lequel on revit la même scène dix fois de suite. Même pour explorer le paradoxe temporel des voyages dans le passé. la seule originalité du film, ce demi-corps éviscéré maintenu en vie artificielle dans le mensonge, était immonde. Beurk.
RépondreSupprimerMais je serai radieux cet été, parce qu'ici personne n'exploite personne.
OLIVIER : Je te crois. Les torses délicatement velus et exposés seront surement le signal du renouveau...
RépondreSupprimerSi ça se trouve les films de ce début d'année n'étaient réellement pas à la hauteur des autres. Tu n'aimes pas le pop corn?lol. L'autre jour il y avait deux vieilles avec des bonbons aux papiers craquants. J'aime pas les films de vieilles.
DEEF : J'avais compris, moi aussi j'en connais un autre.
RépondreSupprimerOn n'est jamais aussi boulimiques de séries qu'au printemps. Vampire diaries c'est fait. The good wife, c'est fait. Il nous reste à voir le trône de fer(game of thrones), quelques épisodes de Glee pour faire la jonction avec la belle saison. Dès qu'il fait assez chaud, on a tendance à être dehors le soir. ça sera beauuuucoup mieux.
Tiens, moi j'ai envie de dormir tout le temps, ça doit être la déprime ambiante!
RépondreSupprimerPlus qu'une bonne dizaine de jours et on range tout ça jusqu'à l'année prochaine!;-)